"On doit vaincre la vigueur par la souplesse en sachant utiliser la force adverse tout en préservant la sienne; on ne peut pas vaincre lorsque l'on a l'intention de déployer sa force sur la force adverse".
Comme on peut le constater, les principes mêmes du JUJUTSU et du futur JUDO du KODOKAN sont ici mis à l'évidence.JIGORO KANO y fût élève.Cependant, l'influence chinoise continua d'imprégner les BUDO japonais, par exemple vers 1600, un chinois TCHIN GEN PIN s'installa à EDO qui deviendra plus tard TOKYO et enseigna des techniques de combat corps à corps de l'époque MING à trois RONINS.
Le travail accompli par ces quatre techniciens fait partie de cette immense compilation qu'est le JUJUTSU. Recherches locales et apports extérieurs, venant souvent de Chine, ont contribué à l'évolution du JUJUTSU ancestral, lui donnant parfois une forme imprégnée de douceur et de non violence.
Avant 1880, le JUJUTSU n'était pas une technique mais un nom dans lequel le public englobait toutes les écoles de combats corps à corps qui n'était pas du SUMO.
Certaines écoles pratiquaient une forme de lutte avec veste et pantalons courts, d'autres des techniques pour maîtriser un adversaire, d'autres la manière de lier un prisonnier. N'oublions pas
que le but de JUJUTSU était de poursuivre le combat en luttant avec succès lorsque l'on perdait son sabre.
Le JUJUTSU après de longues années de développement avait atteint un tel degré de perfectionnement que même les faibles remportaient des victoires sur des ennemis puissants.
Un élément extrêmement important influença l'essor du JUJUTSU, en dehors des champs de bataille. Durant la période TOKUGAWA (1603-1868) caractérisée par un système rigide et isolationniste, le
SAMOURAI circulait porteur de deux sabres à la ceinture tandis que les citoyens se voyaient interdire le port d'arme. Face aux comportements souvent belliqueux des SAMOURAI et des RONIN, les
bourgeois et les marchands développèrent eux aussi l'art du combat avec des objets familiers et souvent à mains nues.
Il en fût de même pour les paysans qui utilisèrent en plus des outils agraires comme moyen de défense, des techniques de frappes (ATEMI).
En 1877, un décret interdit l'usage et le port des sabres des BUSHI, d'où indirectement essor du combat rapproché. De plus, durant la période féodale, le port du sabre était interdit au peuple
(86% de la population). L'art du JUJUTSU se répandit logiquement.
En 1868, le SHOGUNAT TOKUGAWA fût renversé. Le gouvernement MEIJI s'installa à TOKYO. Le système féodal s'achevant, le Japon rejetait les cultures et traditions anciennes et se tournait vers
l'Occident.
Cependant, le JUJUTSU avait été classé, sous l'ère MEIJI, dans les arts à préserver. En 1886, 19ème année de l'ère MEIJI, la préfecture de police adopta officiellement le JUJUTSU comme méthode
réservée aux policiers.
Notre école SETKUDO .
Très récente, elle fut crée en 1992 par Monsieur Nobuhiro Hirahara Shihan à Yawata prés de Kyoto. En 2005, Claude Lombardo est invité pour un stage au sein de l'école SETKUDO . A l' issu de ce stage Shihan Hirahara propose à monsieur Lombardo d'être le représentant de cette école en France, c'est avec honneur qu'il accepte cette mission.
Aujourd'hui l'école SETKUDO se développe dans le département de l'Ain.